Veillée de l’AEX à Hautefage

Environ 70 personnes dans la salle des fêtes de Hautefage pour participer à notre soirée « cochonailles » et 55 repas servis et appréciés chez Janine.

La salle a été mise à   » l’heure du cochon  » : documents d’archives (photos anciennes de la  florissante « foire aux cochons » de Tulle au siècle dernier), articles de Lemouzi (Mémoires d’histoire régionale) sur les traditions corrèziennes  » Quand tuavam lo lard » d’Antonieta Cougnoux, poème de Jean-Baptiste Cheze, Lou gagnou, panneaux réalisés pour la fête du cochon de Neuville, tableaux de Marina Spickerman……le cochon sous toutes ses expressions est à  l’honneur.

Après une brève présentation de la soirée, Pascal Lathiere (EARL du Chassang à Montceaux) nous parle de son exploitation : naisseur, éleveur de porc, il fait aussi ses salaisons. La filière porcine, après avoir été le fleuron de la Corrèze (2ème en cheptel après la Dordogne et avant l’Aveyron à la fin du XIXème et une multitude d’exploitations au XXème)) est en crise : il ne reste plus qu’une centaine d’éleveurs et une trentaine de petites exploitations, pas assez pour couvrir la consommation locale. La filière n’attire plus les jeunes car, depuis l’augmentation du prix des céréales, le coût de production n’est pas compensé par la vente des porcs aux groupements de producteurs (prix fixé au marché du porc breton à Plérin).

Camille Carmier complète cette sombre analyse en dénonçant l’hégémonie des grandes surfaces de distribution, le nombre élevé d’intermédiaires : il ne reste qu’un seul abattoir en Corrèze et le côut du transport augmente encore les charges de l’éleveur. Les zones de production sont éloignées des zones de consommation (grandes villes) et le goût des français a changé : il faudrait des cochons à X jambons ….. les « bas morceaux » étant mois appréciés.

La soirée prend un ton plus optimiste car nous commençons la projection de films qui nous prouvent la qualité des savoir-faire locaux, peut être l’atout majeur de notre région.

Un premier film, prété par les Archives de Tulle, montre comment on tuait le cochon dans la commune d’Albussac dans les années 50. Louis Arestier de Basteyroux, ancien éleveur à la retraite, nous régale de ses commentaires pointus et pleins d’humour, épaulé dans la même verve par Charlou.

Puis c’est la projection d’un film tourné en super 8 (et numérisé par l’AEX) dans les années 70 par Daniel Auzelou d’Argentat : le père de Camille Carmier officie en personne lors de cette « fête du cochon » et nous voyons, presque en temps réel, les différentes manipulations et préparations depuis la découpe et jusqu’à la confection des boudins, saucissons et autres saucisses. Dans l’assistance on apprécie de revoir parents et amis, parfois disparus, présents dans ce film.

Enfin, c’est chez Patricia à Artiges que se termine la 1ère partie de la soirée : on tue le cochon de Charlou, il nous régale de ses commentaires et Jeanne nous confie la recette de son boudin.

Nous nous transportons vivement chez Janine vers 20h15 car un succulent repas de circonstance  (voir le menu sur l’affiche) nous y attend  et c’est dans une ambiance chaleureuse que se termine notre veillée.

Merci à Camille Carmier qui nous accueille dans cette belle salle des fêtes et à Janine et son mari qui n’ont pas ménagé leur peine pour nous offrir  le meilleur de ces spécialités régionales.

Merci à Jacqueline Lacouture pour ses photos


4 réflexions sur « Veillée de l’AEX à Hautefage »

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